Présentation du Projet :
Depuis 2009 ce projet a pour vocation d’amener l’Art populaire, l’Art du jardin sur ces non-lieux, ces friches urbaines qui apparaissent et durent trop souvent après la destruction d’immeubles, générées par le renouvellement urbain du jour.
Nous vous avons fait découvrir avec Albert, notre jardinier poète du Mirail, « le jardin des bruyères » à Nantes. Deux années de travail et de création de cette aire de « land art » au quartier du bout des Landes que vient d’achever Hervé Dangla, avec les habitants et acteurs de ce quartier au nord de cette ville.
Des jardiniers poètes, artistes, personnages, habitants du Grand Mirail sont prêts à mettre en œuvre les premières pièces de créations
« land art » éphémères. Ces prémices d’art dans la rue ont pour but de questionner les habitants, puis doucement développer ensemble une capacitation citoyenne du jardin « land art » en attendant le nouvel urbanisme qui devrait relancer ces non-lieux dus aux démolitions.
Déjà, diverses associations du Grand Mirail et de la ville de Toulouse participent à ce projet et sont prêtes à générer avec les partenaires, des formations et encadrer des jeunes et des adultes, habitants du Grand Mirail, pour les amener à réaliser avec ou autour de nous des actions de land art urbain.
Ces sanctuaires en mouvement pourront aussi recevoir des événements ponctuels et des actions populaires d’habitants, d’associations et d’institutions au fil des 4 saisons de notre région. Grâce à ces rencontres plurielles, nous donnerons à montrer la mémoire collective passée, présente de ces lieux.
De ces actions « de land art » à partir du végétal et de la transformation de mobilier urbain, de l’agressif au ludique, nous pourrons développer une archive audio-visuelle et photographique sur l’histoire de la vie de ces cités.
Nous voudrions aussi vous rappeler que ces projets s’inscrivent dans une mémoire collective nationale sur quatre principaux axes de ces quatre dernières décennies, qui a touché toutes les grandes agglomérations françaises et européennes :
- Le premier axe tend à montrer la fin des grands projets urbains des années soixante-dix, les nouvelles villes verticales d’hier, inadéquates aujourd’hui à notre société.
- Le second est de transformer des non-lieux en aires de créations, jardins végétaux avec divers mobiliers urbains de l’interdiction, restes industriels dominants dans nos villes aujourd’hui, de l’agressif au ludique, l’art dans la cité.
- Le troisième est le résultat des fortes immigrations qu’a connu la vieille Europe suite aux décolonisations
- Le quatrième est lié aux mélanges de cultures venues d’ailleurs, avec toutes ces nuances qui ne devraient qu’enrichir, voire modifier le point
Nous avons organisé tous les mercredis après-midi dans le jardin du Maurois II nos réunions ouvertes sur ces quartiers. Faire découvrir aux habitants le « land art » et ensemble, y développer des couleurs et des formes, échanger avec d’autres habitants les visions plurielles des espaces collectifs et leurs histoires. Ensemble nous pourrons dessiner ces nouveaux lieux d’art, jardins éphémères dans la cité.
Note d’intention :
Ceci est une proposition de création d’aires de land art, « des jardins poétiques », au Grand Mirail à Toulouse sur des friches urbaines suite aux nombreuses démolitions d’immeubles que génère Le Grand projet de Ville.
Issu d’une forme d’art qui se veut respectueuse de l’environnement, le « Land Art » se distingue par son aspect éphémère et son impact nul sur la planète. Cela consiste en une collecte de matériaux naturels (branches d’arbres au sol, pierres, fleurs,…) et une mise en forme de ces éléments d’une manière harmonieuse et étonnante, comme si la Nature l’avait fait !
Le « Land Art » apprend à utiliser ce que la Nature a laissé de côté et à apprécier une œuvre qui ne perdurera pas.
Déjà instigateur d’une démarche de réappropriation de l’espace urbain dans les quartiers du Grand Mirail par le « Land Art », c’est dans cet esprit que des artistes de ces lieux et d’ailleurs, invités par le Collectif HDFS proposent au public « les jardins 4 saisons ».
Le projet porte cette année sur deux points phares :
1 - l’enrichissement des archives photographique et vidéo des modifications urbaines et architecturales et les mémoires du Grand Mirail toujours face au Grand Projet de Ville.
2 - le développement du jardin « Maurois II », friche urbaine en création et en attente de reconstruction. Guider les habitants vers un déplacement des œuvres construites vers d’autres lieux publics de ces quartiers. Générer de nouvelles aires de « land art »
« ouvert à qui le veut bien » dans les quartiers de Bagatelle, Bellefontaine et Reynerie.
Chaque participant pourra marquer son temps, son œuvre et la laisser se transformer au gré de la nature accompagnée par des artistes poètes.
Les images du premier documentaire vidéo de ce projet ont été tournées à l’occasion de diverses interventions avec ces artistes invités pendant les rencontres, « Fil vert » sur l’île du Ramier et pendant les journées rencontres et échanges de Bellefontaine en 2011.
D’autres images : le film que nous présenterons en juin 2012, « Hors convention » vous fera découvrir les nombreuses friches urbaines qui durent et qui s’imposent dans le paysage quotidien des habitants de ces quartiers.
Hervé Dangla
Pour plus d’information : www.dehorsdedans.fr