Cela faisait des semaines, que dire, des mois ! qu’on les voyait se réunir tous les mardis après midi, loquaces, dynamiques, agités même, 30 idées à la minute… demandant les avis, faisant choisir, mais gardant leurs secrets et leurs surprises !
Qui ? un noyau de base : Marie, Cathou, Jean-Pierre, Camille… + ou – d’autres…
De gauche à droite :
Marie, Camille, Jean-Pierre et Cathou
Pour quoi faire ? Mission spéciale : comment faire une fête digne des 30 ans de TO7, sans-le-sou (ou si peu !), sur place (on n’est pas de la Reynerie pour rien !), pour que tous puissent y participer, les nouveaux, les anciens, les vieux et les jeunes, ceux qui connaissent, ceux qui ne peuvent même pas parler… tous ensemble, pour chanter, pour s’amuser, boire, manger, avec des idées, des bouts de ficelles, des bonnes volontés…
Et ils y sont arrivés !
Organiser !
D’abord, la date : ni trop près, ni trop loin, avec le beau temps assuré, bien sur !!!
La météo ? Qu’est-ce qu’on a pu la consulter ! Toutes les semaines, puis tous les 3 jours , puis toutes les heures, puis toutes les 5 minutes…
Quoi faire ???
Qui connait des chanteurs qui pourraient venir ? Des conteurs ? Un groupe ? Un orchestre ? Rock ? Folk ? Dans nos moyens ?
Oui, il pourra venir ! Zut ! Ils ne sont pas libres ce jour-là !
Où ? C’est trop petit dans le local ! C’est simple : extension sur la place devant !
Simple ? hum…
Qui se charge des autorisations ? des assurances ? Les rues ?
On les voit s’agiter, noter, téléphoner, contacter, programmer…
Dessiner les invitations, communiquer, faire savoir, n’oublier personne…
Hourra ! La mairie prête une estrade et viendra l’installer ! Grimaces : s’il pleut ? Des tentes ? Qui peut prêter des tentes ? Des Sherlock Holms, cherchant en tous sens, grattant leur fond de porte monnaie déjà vide pour savoir si une petite location pas chère pour les 30 ans, on peut rêver !
Dès jeudi, tout était écrit au tableau, dans l’ordre, à faire, 1èrement, 2èmement, 3èmement… jusqu’au bas du tableau
Le jeudi, on entend de drôles de bruits : on dirait des chantiers dans la rue (Ah non ! ce n’est pas le moment !). Et pourtant si, c’est un chantier ! Mais pas comme les autres : 3 ou 4 grands gaillards (mais bénévoles avec Jean Pierre) + quelques badauds, manient pelles, pioches et brouettes comme s’ils l’avaient fait toute leur vie, et déplacent en un rien de temps, un énorme tas de graviers ou goudrons et font place nette et plane, pour recevoir l’estrade.
Le vendredi, on est bien venu apporter l’estrade et les chaises ! On a oublié les barrières ? Le soir de la fête, on en a trouvé !
Et tout le monde de briquer, nettoyer, préparer les salles : là pour le traiteur, là pour les musiciens, là pour le film sur TO7 et son histoire, il passera en boucle, il faut donc quelqu’un qui reste en permanence pour s’assurer que le matériel ne sera pas déplacé et que ça marche !
Là pour préparer l’apéritif, là en repli si un malheureux orage venait perturber notre ciel, pas notre bonne humeur qui reste au beau fixe, quoi qu’il advienne !
Et les courses ! Avec une liste longue comme un parchemin ! Mais toutes bien rangées et notées sur le tableau pour qu’on les retrouve facilement le lendemain !
Samedi matin : la ruche ! La fourmilière !
Mais tout était écrit : il suffisait de lire le tableau :
Les spécialistes de la boisson, dans ce coin.
Qui lave les carottes et les radis ? Qui les épluche ? Qui les coupe en bâtonnets ?
Un cageot entier !! 5 ? 10 ? 20 Kg ?
Les paris fusent ; qui ira le plus vite ? Un travail à la chaîne, une organisation d’enfer, une rentabilité hors normes. Et des chants par-ci par-là.
Tartinage et retartinage, un canapé noir, un canapé vert, un canapé rose, un concours de blagues, et plus c’est bête, plus on rit. Les fromages, le raisin lavé et coupé. Des plateaux splendides se préparent et se décorent et se rangent au frais soigneusement. Pour un peu, on se serait cru chez LeNôtre ou chez Daguin !
Pendant que les cuisiniers travaillent, une volée de techniciens, électriciens et autres décorateurs, installent la sono, les lumières, les guirlandes, la Déco…
Tous des bénévoles, tous des pros, chômeurs ou pas, d’ici ou d’ailleurs, tous ensemble, de bonne humeur, un peu fatigués mais sans stress. Bien sur il y a eu des oublis, des ratés, mais aussitôt 1000 idées de remplacement, pas de quoi s’inquiéter !
Tout était prêt à 16 heures !
Ah ! les miracles ça existe ! C’est cool !