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OUVRIER D’ICI

Article proposé le jeudi 14 octobre 2004, par Ariski


Je pense que le collectif, c’est quelque chose de bien. Même si les sans-papiers ne sont pas reconnus, qu’ils n’ont pas d’existence légale, le collectif permet de casser un barrage : avec ou sans papiers, on peut traiter la question des droits. Je veux dire que ce n‘est pas le fait d’être sans papiers qui fait vivre le collectif : même s’il n’y a plus de sans-papiers demain, que tout le monde est régularisé, le collectif doit continuer, enraciner, porter la question des droits.

Le collectif, ce n’et pas simplement manifester pour les papiers mais se battre pour les droits.
Par exemple, je connais des gens qui ont des papiers, mais ont des problèmes de logement, de droits à la santé, de manque de travail, etc. .

L’idée principale pour moi : le collectif doit toujours être présent, même quand la question des papiers sera réglée.
Je pense qu’il faut développer là-dessus le collectif : avoir notre local pour nous, payé par les gens qui font le collectif par exemple.

La loi des 10 ans, ce n’est pas une loi juste : à partir du moment où tu bosses, tu dois être assuré.

« qui vit ici est d’ici »
« ouvrier ça compte »
« le travail ça compte »

Expressions qu’on trouve dans tous les tracts et sur tous les journaux faits et distribués par le collectif. Expressions justes et logiques, principes auxquels est dû mon rattachement au collectif.
Bien sûr, le travail ça compte ! Celui qui travaille en France, déclaré ou non, il contribue directement au développement et à la construction du pays.
10 années de présence en France justifiées pour avoir les papiers, c’est 10 années de travail non déclaré pour nous et aussi pour l’état.
Quand on est sans papiers, ouvrier sans-papiers, on a les moyens, mais on ne peut pas par exemple louer un appartement qui convient à nos enfants, on ne peut même pas se déplacer comme on veut.

S’il n’y a pas d’ouvrier, il n’y a pas de pays. C’est l’ouvrier qui construit, il doit être reconnu.
Comme je l’ai déjà dit, il participe à l’évolution et à la construction du pays. C’est injuste d’expulser quelqu’un après des années et des années de travail.

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