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Charte du « Rassemblement des sans-papiers, ouvriers, gens d’ici et leurs amis. »

Article proposé le jeudi 14 octobre 2004, par Jean-Louis, L’Equipe de T-O-Mirail


  • 1- Qui est du Rassemblement ?

Celui ou celle qui :

    • Est sans-papiers ou ami des sans-papiers et veut la régularisation de tous les sans-papiers.
    • Se bat sur les principes du rassemblement : Qui vit ici, qui travaille ici, est d’ici : les sans-papiers font partie du pays. Ouvrier oui, clandestin non, immigré non. Ouvrier ça compte, le travail ça compte. La démocratie, c’est quand chacun compte dans le pays de façon égale.
    • Se sent responsable individuellement et dans un rapport collectif de l’avancée de la bataille pour la régularisation et les droits des ouvriers sans-papiers.
  • 2. En pratique qu’est ce que ça veut dire « être du Rassemblement » ?

On a défini ensemble plusieurs points qui permettent de se dire membre du Rassemblement :

Il faut participer aux réunions des collectifs de quartiers pour organiser la bataille : si on ne peut pas y assister, il faut venir à St Sernin ou contacter les responsables de quartier pour être au courant et discuter.
Il est important de discuter, de donner ses idées, de chercher à comprendre et à inventer.
Il ne faut pas hésiter à proposer, à faire des textes si on a quelque chose de précis à dire, etc.

Faire une force :

Pas des occupations, des grèves de la faim ou des coups médiatiques.. mais compter sur nous-mêmes, se renforcer autour de nos principes pour tous, renforcer les groupes en place sur les quartiers et en créer de nouveau partout où cela est possible.
Il ne s’agit pas de faire parler de nous, il s’agit de gagner la régularisation générale.

Il faut participer aux manifestations, aux interventions, aux activités publiques du rassemblement.C’est important de se montrer et d’être ensemble dans la rue. La présence de chacun et sa participation active sont nécessaires pour que nos manifs se voient, s’entendent, marquent les gens qui les croisent et leur donnent envie de se battre avec nous.

Il faut sans cesse expliquer aux autres sans-papiers qu’ils doivent rejoindre le Rassemblement, mener la bataille, surtout ne pas rester cachés. Il faut faire connaître le rassemblement, son travail, ses propositions, amener des gens aux réunions. Trop de sans-papiers n’osent pas se montrer ou ignorent notre travail. Il faut combattre la recherche des la solution individuelle : la loi est contre les gens, c’est par une bataille collective seulement qu’on pourra la changer.
Au Rassemblement, on ne rêve pas d’un miracle, on se bat pour un autre possible qu’on construit ensemble.

Il faut contribuer financièrement pour financer le matériel de propagande du rassemblement : les tracts, les panneaux, les banderoles, etc. Nous ne dépendons de personne, et nous voulons rester indépendants. C’est pourquoi nous avons décidé d’instaurer une cotisation de 10 euros par mois. Si quelqu’un momentanément ne travaille pas, ou a de graves difficultés, il donne ce qu’il peut, mais c’est très important que chacun participe.

On ne cherche pas les places, mais les droits. Au rassemblement, personne ne se présente aux élections, personne n’est payé. Chacun s’engage pour soi et ne représente que soi. Nous comptons sur nous-mêmes et pas sur les partis ou l’état, qui ont fait la loi des 10 ans et refusent de régulariser. Nous ne voulons pas le pouvoir, nous voulons la démocratie, que chacun dans ce pays compte de façon égale.
Pour gagner des droits, nous faisons ensemble une politique du côté des gens, en dehors des partis et de l’état.

Notre bataille est collective. On se bat pour soi, et on se bat pour tous, pour la régularisation générale, au nom de principes politiques fondamentaux. C’est ce qui explique que parmi les amis du rassemblement, qui viennent aux réunions et participent aux manifestations, il y a beaucoup d’anciens sans-papiers qui continuent la bataille.

A la base de notre fonctionnement il y a la confiance et le courage : chacun sait qu’il peut compter sur les autres pour faire ensemble le travail de pensée et d’organisation et pour mener la bataille.
Mais celui qui s’engage et ne tient pas, ou qui ne vient que s’il a besoin du rassemblement, celui-là, on ne peut pas lui faire confiance, on ne peut pas dire qu’il est du rassemblement, il faut le courage et la confiance.

Tout nouveau arrivant est le bienvenu. On ne devient pas militant du rassemblement du jour au lendemain, il faut prendre confiance dans les autres et dans soi-même. On sait que ça met un certain temps, il faut se battre contre sa peur et sa méfiance, il faut oser manifester, parler, dire ce qu’on pense, s’adresser aux autres avec ou sans-papiers, ne plus voir que sa situation etc…, réfléchir sur des questions profondes, comme la démocratie, la place de l’ouvrier dans le pays, etc. Ca donne de la force pour supporter la situation et gagner la régularisation générale.

Sur la base des points précédents, chacun a sa place dans notre bataille et doit la prendre. On est à égalité pour penser la bataille et la mener : tout le monde n’est pas pareil, tout le monde n’a pas le même temps, ni les mêmes possibilités, mais ce qui compte c’est que chacun apporte sa pierre dans la bataille.

Qui vit ici est d’ici : les sans-papiers font partie du pays.
Ouvrier oui, clandestin non, immigré non.
Ouvrier ça compte, le travail ça compte.
La démocratie, c’est quand chacun compte dans le pays de façon égale.
La France pour tous ceux qui y vivent.
Le gouvernement doit ouvrir une régularisation générale.

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