1° - Nous, ouvriers sans-papiers de Toulouse et nos familles, nous sommes particulièrement touchés par ce drame.
Les questions de logement insalubre et précaires, nous les vivons, nous les connaissons ici aussi. Nous construisons les immeubles et les villas, mais il nous est très difficile de nous loger décemment.
Le droit au logement décent et à un prix abordable est un axe important de notre bataille pour les droits.
2° - Les familles ouvrières doivent pouvoir se loger décemment dans les villes.
C’est une priorité. Les habitants du boulevard Vincent Auriol travaillaient, payaient un loyer, et vivaient dans des conditions d’insalubrité indignes.
Se loger décemment, c’est pouvoir se loger dans un appartement suffisamment grand, salubre, à un loyer raisonnable. Il faut des logements sociaux en ville.
3°- Il faut aussi maintenir des quartiers populaires en ville. Les villes et leurs commodités (notamment en matière de travail et de transport) ne sont pas réservées à la bourgeoisie aisée. Les familles ouvrières ne peuvent pas se permettre de vivre trop loin des lieux de travail.
4°- C’est scandaleux,dans la situation actuelle de détruire de grands logements confortables (T5/T6) comme au Mirail avec le GPV tout en laissant des familles vivre dans des appartements insalubres et surpeuplés, aux loyers très élevés.
Il faut que la Mairie cesse immédiatement les destructions de quartiers populaires.
5°- C’est honteux, obscéne et criminel de désigner les sans-papiers comme responsables de la mort des gens dans l’incendie, comme l’a fait Sarkozy.
Le drame a eu lieu parce que la Mairie de Paris et le gouvernement obligeaient ces familles à se loger dans des conditions épouvantables. Depuis des années, ils connaissaient la situation, mais n’ont rien fait.
C’est une question de politique interne, de choix des responsables politiques, qui n’a rien à voir avec la politique de l’immigration ou les problèmes nord-sud.
Au contraire, il faut affirmer et pratiquer dans le quotidien, que le pays, c’est tous les gens qui sont ici, qui vivent ici, qui travaillent ici !
6°- Concrètement, quelques propositions pour prévenir ce type de drame à Toulouse, et avancer sur la question du logement et du GPV :
• Prise en compte des gens mal-logés : relogement le plus rapide possible ! Cela peut se faire si les logements vides prévus à la démolition servent à ce relogement. Arrêt des destructions de logement pour assurer le relogement !
• Pas de logement détruit sans au moins construction (avant la destruction !) de son équivalent et relogement des occupants.
• Engagement de la Mairie et des responsables concernés pour reloger TOUS les habitants d’un logement détruit ou insalubre, avec ou sans papiers, locataires en titre ou hébergés.
• Politique de construction de logement sociaux à des loyers raisonnables, accessibles à des familles ouvrières et précaires.
• Il faut la ville pour tous !
Nous ferons une place particulière à ces points lors de notre manifestation du Samedi 1° Octobre, à 15h00, Place du Capitole.
Toulouse, le 28/08/2005
Pour nous contacter : Tous les dimanches de 11h à 12 au marché Saint-sernin ;
Tél. : 06-13-06-94-62 ;
Mail : ouvriersgensdici free.fr ;
Site : http://ouvriersgensdici.free.fr
RSS 2.0