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ADRESSE du « Rassemblement des Ouvriers sans-papiers, Gens d’Ici et leurs Amis »

A TOUS LES GENS DU PAYS, et en particulier A LA JEUNESSE

Article proposé le dimanche 9 avril 2006, par Jean-Louis


Si vous ne voulez pas de la politique du gouvernement, si vous tenez à un pays de justice et d’égalité, alors il faut vous battre contre le projet de loi Sarkozy2 (loi CESEDA) !

Le 18 mars, à la manifestation appelée par le Rassemblement, de nombreux jeunes étudiants et lycéens ont manifesté aux côtés des ouvrières et ouvriers sans-papiers, aux cris de :

« RESPECT DE TOUS LES OUVRIERS ! RETRAIT DE LA LOI FASCISTE SARKOZY 2 !

QUI EST ICI, EST D’ICI ! UN HABITANT EGALE UN HABITANT !

ARRET DES CONTROLES ET DES EXPULSIONS !

NOUS SOMMES ICI, NOUS SOMMES D’ICI, NOUS CONSTUISONS LE PAYS !

REGULARISATION DES OUVRIERS SANS-PAPIERS SUR LA BASE DU TRAVAIL ! »

A vous qui y étiez et à vous qui n’y étiez pas, nous vous proposons de continuer.

Sur la question de la précarité généralisée, des droits du travail pour tous, sur l’avenir du pays, la loi Sarkozy 2 est le verrou. Elle supprime la régularisation aux ouvriers sans-papiers qui travaillent ici sans droits.

Pour l’ensemble des ouvriers étrangers, elle met des conditions si dures pour renouveler les papiers et faire venir la famille que beaucoup se retrouveront sans-papiers, donc sans droit.

Difficile d’accepter une loi de précarité pour les uns et de la refuser pour les autres ! gagner contre le CPE, et laisser passer la loi Sakozy2, ce serait perdre sur le fond : les gens se retrouveraient alors d’accord avec le gouvernement pour supprimer les droits du travail à une partie de la population.
Avec cette loi, l’avenir du pays, c’est une société policière, une dictature. Un critère par exemple pour avoir les papiers, c’est : « faire preuve au quotidien du respect des valeurs de la République ». Avec un tel critère, aucun des manifestants anti CPE qui contestent une « loi républicaine » votée n’obtiendrait ses papiers !

Cette loi va être discutée au Parlement, votée, appliquée si on laisse faire.

Concrètement, ça veut dire les rafles, les policiers partout, dans les rues, les transports, les écoles ; les arrestations d’ouvriers sans-papiers sur les chantiers, dans les champs ou dans les ateliers ; les expulsions, le contrôle incessant de la police et de l’administration sur la vie des gens ; l’encouragement à dénoncer son voisin, la méfiance et la peur des autres habitants ; des droits différents selon là où on habite, sa couleur de peau, sa nationalité. Bref, un pays en morceaux.

Appelez-la comme vous voudrez, fasciste, nationale-sécuritaire : c’est une loi contre les gens du pays, une loi contre le pays, elle installe un modèle de société nouveau.
On ne peut pas se contenter d’être contre, il faut lui opposer, dans les faits, une autre conception du pays, une autre politique ; il faut briser le silence et le consensus autour de la politique nationaliste-sécuritaire du gouvernement et de l’UMP.

Première chose, il faut casser le silence sur ce projet, le faire connaître, l’expliquer. Nous sommes prêts à participer à des réunions d’information, vous pouvez aussi lire nos autres textes. Nous organisons une première réunion publique d’information sur la loi le Vendredi 14 Avril à 18h30 (dans les locaux de TO7, 4bis. ch. Cambert, métro Reynerie).

Deuxièmement, il faut dès maintenant créer les conditions pour la rendre inapplicable. Cette loi est possible parce qu’il y a aussi un très grand silence sur la persécution contre les ouvriers sans-papiers et leurs familles, et en particulier sur les contrôles et les arrestations. On vous propose donc de nous rencontrer, et de réfléchir ensemble à des initiatives ( groupes d’intervention par exemple, ou autre ).

Troisièmement, il faut entrer dans la bataille politique pour la régularisation sur la base du travail, comme en Espagne, pour obliger le gouvernement à donner aux ouvriers les droits de leur travail, et à reconnaître les ouvrières et les ouvriers sans-papiers comme des habitants du pays. Nous organisons un Rassemblement le Samedi 15 avril, à 15h00, place du Capitole pour débattre de cela.

Quatrièmement, un pays pour tous ceux qui y vivent, où les gens s’entendent, c’est possible.

Au Rassemblement, il y a des nationalités différentes, des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, majorité d’ouvriers et d’ouvrières, et ensemble, on réfléchit et on construit notre politique pour le pays qu’on veut, où chacun compte, où l’ouvrier est respecté, où les droits sont pour tous. On s’est battus contre des gouvernements de droite et de gauche, on n’attend pas les élections, on compte sur nous-mêmes, et cela depuis 9 ans.
Nous proposons 2 rendez-vous :

Le 14 avril, nous organisons une réunion publique pour informer et débattre sur le projet de loi Sarkozy2 et sur la circulaire qui vise à intensifier les contrôles, les rafles et les expulsions. Cette réunion se tient à 18h30 dans les locaux de TO7.

Le 15 avril à 15h00 nous organisons un Rassemblement-Débat sur le même thème sur la Place du Capitole.

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