Réunion Publique le vendredi 20 avril, à 18h30

1°) Avec l’idée du 22 mars « une journée d’amitié politique entre les habitants du pays », avec la préparation et l’organisation de cette journée, une nouvelle idée de ce que peut être le peuple de France s’est concrétisée. Des gens du pays se sont invités dans la campagne électorale, des gens à qui les partis et le gouvernement disent depuis des années : « vous n’existez pas, vous êtes de trop, vous n’êtes pas du pays, vous ne comptez pas, vous n’avez pas à avoir de droits… » ; ils se sont réunis et organisés ensemble pour dire : « il va falloir compter avec nous, avec notre volonté, avec notre politique ». C’est cela le 22 mars.

2°) Cette journée est une première en France, elle a eu lieu dans d’autres villes : Paris, Rouen, Lille. A Toulouse, dans les réunions du « Rassemblement » et dans celles des « Collectifs pour le 22 mars » des gens très différents se sont retrouvés (ouvrier(e)s sans-papiers, femmes françaises des quartiers populaires, étudiants…) et ont échangé sur de nombreux points.

Cela a permis de définir de nouveaux principes et enjeux de bataille, et d’en renforcer de plus anciens. Parmi ces points, nous pouvons citer :

• Nous en avons assez de la politique de guerre que mène le gouvernement contre une partie importante des habitants du pays . Nous voulons une politique de paix, et nous travaillons à la mettre en place.

• Nous voulons un pays uni, un pays pour tous, où chaque habitant est reconnu, où chaque habitant est respecté !

• Le pays, c’est tous les habitants qui le font ! Qui est ici en France, y travaille, y vit, y étudie, est du pays, est de la France !

• Abrogation de la loi Sarkozy/Ceseda, et mise en place d’une loi qui régularise les gens sur la base du travail, des études, de la maladie et de la persécution dans le pays d’origine.

3°) Nous avons bien compris que pour mener sa politique de guerre, le gouvernement, avec l’appui des partis, a mis en place depuis 5 ans une série de lois qui sont toutes faites pour séparer les gens du pays, pour rendre ennemis des gens qui vivent et travaillent ici ensemble.
A force de mensonges et de propagande, des catégories politiques ont été créées de toutes pièces : « les immigrés/les français », « les musulmans/les non musulmans », « les jeunes des quartiers/les autres jeunes » etc… Ces lois sont faites pour empêcher l’existence du peuple réel, du pays réel. Nous pouvons citer :

• les lois contre les jeunes (loi Perben 1&2) ;
• la loi contre les femmes et jeunes filles qui portent le foulard (loi Chirac sur le foulard) ;
• la loi contre les jeunes encore (loi Sarkozy sur la « prévention de la délinquance » qui ne propose que l’enfermement pour les très jeunes en difficulté)
• et la pire de toute et la plus emblématique : la loi Sarkozy/CESEDA contre les étrangers.

Toutes ces lois doivent être abrogées, il faut laisser les gens tranquilles et cesser de persécuter, humilier, rabaisser des gens qui participent de la vie du pays, à son économie, à son développement.

4°) la loi Sarkozy/Ceseda, nous l’avons qualifié de fascisme d’état car elle met en place la disparition juridique de centaines de milliers de gens, et elle justifie la persécution contre des gens qui vivent tranquillement ici. La proposition de « Ministère de l’immigration et de l’identité nationale » ne fait que finaliser cette pensée : c’est la volonté de donner tout pouvoir à l’etat pour dicter comment les gens doivent vivre et se comporter, et qui est un bon ou un mauvais habitant.
Il est urgent de developper une idée positive du pays et du peuple de France :
un habitant = un habitant ;
qui vit ici est d’ici ! c’est cela un pays démocratique qui va de l’avant !

5°) Nous avons décidé de continuer ce travail pour une politique de paix, pour l’abrogation des lois de persécution, pour un pays pour tous. Les Collectifs vont continuer, nous proposons de les renforcer et d’en créer d’autres. Cette proposition, nous la faisons à chacun.

Cette réunion se tient dans les locaux de TO7, au 4bis cheminement Cambert, métro Reynerie