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Démocratie participative, miroir aux alouettes ou réel pouvoir citoyen ?

Editoroal du Sept numéro 125

Article proposé le vendredi 7 novembre 2008, par Jean-Pierre Nizet


Alors que débutent à Toulouse les réunions publiques autour de la démocratie locale, le comité de rédaction du Sept a voulu s’arrêter sur la notion assez floue de « démocratie participative ». La démocratie n’est-elle pas participative par essence ?

Dans son article intitulé « la démocratie, un grand écart de 2500 ans », Thierry Delaveau s’étonne du recours permanent à l’épithète. L’épithète qui a pour vocation de qualifier ou de disqualifier.

En parlant de laïcité positive, nous disqualifions insidieusement la laïcité républicaine telle que nous la vivons (hic), de même, lorsque nous parlons de démocratie participative, nous pouvons entendre qu’elle s’oppose à la démocratie représentative.

Or, la démocratie participative se présente davantage comme un complément à la démocratie représentative puisqu’elle se définit comme une possibilité offerte aux citoyens, possibilité offerte par l’institution, de participer à la discussion et de porter des décisions collectives.

Il va de soi que si cette participation ne renvoie à aucune décision, à aucune perspective d’action véritable, elle se réduit à une opération de communication.

De même, si les échanges de parole sont dirigés et qu’ils ne font pas l’objet au préalable d’une négociation avec les citoyens censés participer, autrement dit, si on sépare la discussion collective de la décision finale, nous sommes dans un simulacre de démocratie. Dans le quartier du Mirail, des consultations sur des projets dont les choix ont déjà été faits, merci, nous avons déjà donné.

Aujourd’hui, à Toulouse, de nouveaux élus expriment la volonté de
dialoguer directement avec la population. (Lire l’article « Parole d’élu »)

Si notre aspiration est de participer davantage à la vie de la cité, nous avons tout intérêt à faire vivre les rencontres proposées, ce qui ne nous empêchera pas par la suite d’en mesurer l’authenticité.

Comme de nombreux citoyens, je déplore les défaillances de notre système représentatif, les pesanteurs des appareils politiques, les manquements d’élus particuliers, mais puisque nous y sommes invités, je suis prêt à participer à l’élaboration collective de propositions claires pour notre ville. Quoi qu’il en soit nos élus auront à rendre compte des engagements pris à la fin de leur mandat. La sanction par le suffrage universel demeure malgré tout une part signifiante de la démocratie participative.

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