LES AMIS D’AVERROES et la LIBRAIRIE de la RENAISSANCE vous invitent le Jeudi 14 mai 2009 à 18 h 30 à une rencontre avec
Mohamed Benchicou, écrivain-journaliste algérien
Autour de son dernier ouvrage censuré en Algérie :
« Journal d’un homme libre », Edition Riveneuve, Paris, 2009
Le débat sera animé par Alain Raynal, journaliste à l’Humanité et Moncef Benouniche, Président des « Amis d’Averroès »
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LES AMI-E-S D’AVERROES
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Journaliste et écrivain algérien, Mohamed Benchicou, né en 1952 à Miliana, est le père de trois enfants dont il sera séparé deux années durant suite à la publication, en 2004 et en Algérie, d’un ouvrage qui à fortement déplu au chef d’état d’alors et d’aujourd’hui.
Instruit par une courte mais substantielle expérience du bâillon de la pensée unique, génératrice d’incommensurables ravages, il est l’infatigable militant de la démocratie et de la liberté d’expression ; après avoir participé à la renaissance du mythique « Alger Républicain » en 1989, il crée le journal « Le Matin » en 1991 dont il sera le directeur jusqu’à la disparition programmée par le pouvoir en 2004.
C’est, aussi, en 2004 qu’il publiera, en Algérie et en France, « Bouteflika, une imposture algérienne », évènement générateur de son emprisonnement (14 juin 2004). Au sortir de la geôle d’El Harrach ( 14 juin 2006), il publie, en 2007, en Algérie ( INAS ) et en France (Riveneuve ), « Les Geôles d’Alger - le combat du journaliste qui trempa sa plume dans la plaie » ; l’ouvrage valu à son éditeur de se retrouver derrière d’infranchissables barricades au salon du livre à Alger ( 2006 ) et à son auteur des ventes dédicaces à Alger et Tizi Ouzou tout à fait interminables.
En 2008, Mohamed Benchicou publie, à Alger ( Inas ), un recueil de poèmes, « Je pardonnerai… » et se heurte à la censure de son dernier ouvrage, « Journal d’un homme libre », saisi sur les machines d’impression à Blida ( Algérie) juste avant la tenue du salon du livre d’Alger ; L’ouvrage sera publié, début 2009, aux éditions Riveneuve en France.
C’est à un voyage hallucinant, en « Aligatorie » , que nous invite Mohamed Benchicou accompagné de rencontres irréelles avec ceux qui étaient ses codétenus ; précieux échanges au cours desquels on pourra interroger ce que signifie la presse - lieu où se retrouvent l’indispensable libre expression et l’exigeant droit de savoir – lorsque l’idée même de débat est incongrue, le pluralisme politique et la démocratie lorsque la pensée est asséchée et la vérité falsifiée, la solidarité avec l’accaparement de tous les leviers par une gérontocratie illégitime et l’exclusion de la substance même du pays , l’avenir et le projet lorsque la jeunesse « préfère être mangée par les poissons ( de la méditerranée) que par la vermine » selon l’expression arabe des « haraga » qui tentent de quitter le pays, quels que soient les moyens et les conséquences. Rencontres merveilleuses mais aussi et plus souvent accablantes, exaspérantes, terrifiantes…, théâtre d’ombres qui toujours hésite entre Guignol et tortionnaire. L’homme libre, ce qui est une hypothèse inadmissible dans le « Territoire des Frères Ali Gator » est , comme c’est le rôle irremplaçable et indispensable du journaliste et de l’intellectuel , celui qui se mêle de ce qui ne le regarde pas, l’implacable observateur d’une société qui lutte avec une énergie étonnante contre la volonté d’accaparement des tribus toujours affamées, rivales et régnantes ; et le poète, avec délicatesse et sensibilité, exprime cette même énergie qui évoque une volonté inaltérable et une dynamique de résilience collective.
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