Il n’est pas faux de dire, après plus de 30 années de mesures et de dispositifs,
dans le cadre de la politique de la ville, que non seulement la situation des habitants
de ces territoires ne s’est pas améliorée mais s’est dégradée.
Réduire le chômage et l’échec scolaire, restaurer la sécurité et la tranquillité,
améliorer le cadre de vie, aucun de ces objectifs ne semble avoir était atteint.
A partir de 2001, une nouvelle approche, le Grand Projet de Ville (GPV) se
voulait beaucoup plus ambitieuse, à travers une restructuration de ces quartiers en
rapport avec la ville et l’agglomération et une démarche beaucoup plus globale,
touchant à l’ensemble des causes du mal être : insertion professionnelle, éducation
et formation, prévention et sécurité, sortant ainsi, au moins théoriquement, de la
logique de réparation.
Depuis les dernières élections municipales, la nouvelle équipe au Capitole a
opté pour une réorientation du projet toulousain.
Après une concertation avec les habitants le volet urbain semble satisfaisant
mais tout le reste se fait attendre.
Parce qu’un échec serait grave non seulement pour les quartiers mais aussi
pour toute la ville, il serait temps que l’on s’occupe des gens pour éviter que le
désespoir ne s’installe hypothéquant pour longtemps la mutation tant attendu de ces
territoires.
Ce numéro du Sept arrivera chez vous, en cette période de fête qui marque
la fin de l’année 2010, qui a été, comme les années précédentes, marquée par la
crise et ses conséquences douloureuses pour des millions de nos concitoyens.
Notre dossier sur le GPV, même s’il attire l’attention sur certains manques
est surtout, dans ces temps difficiles, avec des chantiers en cours et d’autres qui se
préparent, un message d’espoir.
Une nouvelle année nous attend, et rien n’indique qu’elle sera moins dure
que les précédentes. Alors gardons à l’esprit que seul la solidarité et l’attention
fraternelle à l’autre, aux autres, nous aideront à mieux surmonter cette crise et
surtout à ne pas perdre notre âme.
Ne nous laissons pas guider par la peur, ni envahir par la haine. Restons vigilants et gardons intacte notre capacité d’indignation.
Nous devons refuser de cautionner l’inacceptable et agir en citoyen libre et responsable.
Utopie que tout cela, penserons certains, pourtant des milliers d’entre nous agissent avec courage, dans tous les domaines et sans se laisser abattre.
C’est cela l’espérance.
Bonne fête à tous.
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