"Pourquoi les toulousains parlent-ils avec un accent ?

L’ASSOCIATION TO7 - TOULOUSE OUVERTURE
(Métro station Reynerie)

le jeudi 24 mai 2012 à 11h55

Pourquoi les toulousains parlent-ils avec un accent ?

Entretien avec l’intervenant (P. Escudé) au sujet de son intervention aux Cafés Savoirs :

Pourquoi participer aux Cafés Savoirs ?
J’ai déjà participé à la Novela. J’avais parlé de la statue de Goudouli Godolin à Toulouse. Qui est-elle ? Pourquoi les Toulousains l’ont-ils installée au centre de la Cité ? Pour moi, le savoir n’appartient à personne. Certains sont plus experts que d’autres, mais il le savoir doit être partagé, discuté. C’est la principale motivation à participer aux manifestations scientifiques. Et puis c’est un moyen de faire de la science sous un angle amusant inédit : il n’y a pas d’enjeu d’autorité de savoir entre celui qui sait et celui qui apprend..

Pourquoi le choix de ce sujet ?
Tout d’abord, j’ai commencé ma carrière comme professeur de Français Langue Etrangère en Russie. D’où mon goût pour la transmission de la langue. Parler de la question de l’accent pose la question de ce qu’est être français. Je vais questionner le discours autour de la diversité et de l’unité de notre pays. Je souhaite interroger la diversité qui est en nous. Derrière la langue, avec les accents, il y a une autre langue, il y a aussi notre identité. La langue c’est un code culturel, c’est une histoire de représentations. Les accents des uns ne sont pas ceux des autres. Vu du Québec, un Québécois n’a pas d’accent, c’est le Français de France qui en a un. Aucune parole n’a vraiment raison en somme. C’est aussi une question de perspective. Qui a raison ? Et surtout, comment concilier ces raisons ? Ces points de vue ? qui les justifie, les légitime ? Où se situe le savoir ? Qu’est-ce qui permet de dire que ceci est vrai, et pas cela ?

Qu’attendez-vous de ces échanges ?
Je suis avant tout un didacticien. Comme je le disais précédemment, le savoir doit circuler entre tous et pas seulement entre universitaires. Les Cafés Savoirs me donnent l’occasion de me confronter à des points de vue auxquels je n’ai pas l’habitude nouveaux, décomplexés, riches d’une autre expérience. Et puis le café, c’est par essence, un lieu de respiration et d’échange. Il n’y a pas de position hiérarchique, maître et auditeur."

En savoir plus : www.univ-tlse2.fr

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