Nous ne pouvions pas faire un dossier autour de la violence sans évoquer les cercles du silence. Nous avons donc interrogé frère Alain qui en est à l’origine.
Depuis 2007, tous les derniers mardis du mois, à 18h30, « le cercle du silence » se forme sur la place du Capitole à Toulouse.
Qu’est-ce que le cercle du silence ?
Ce cercle est constitué de personnes (et non de groupe) dont la conscience est blessée par la situation faite aux étrangers dénués de papier de séjour et de l’enfermement des étrangers sans papier de séjour.
Pourquoi en cercle ?
Dans un cercle, tout le monde peut parler de la même façon, nous sommes tous côte à côte ensemble.
Pourquoi en silence ?
Le silence est un cri de la conscience qui s’exprime. Le silence est propre à l’Homme, lorsque nous sommes blessés que d’autres humains soient traités de façon indigne et irrespectueuse.
Si vous aviez UN message à faire passer ?
Si tu sens que ta conscience est blessée, il est important que tu le cries, que tu le vives pour que d’autres consciences soit éveillées ou réveillées. C’est le fondement de toute démocratie ou de vie ensemble d’êtres humains.
Quand on lui demande s’il pense que cette manière non violente d’exprimer son indignation a eu des répercussions, des conséquences sur la façon dont sont traités les privés de papier : il vous répond que « la conscience ne se pèse pas ». Il faut poursuivre cette action et que tant que nous manifesterons notre indignation, tant que nous la crierons, des consciences s’éveilleront et des personnes rejoindront le cercle.
Il précisera que, dans 175 villes ou villages français plusieurs personnes se réunissent en cercle et en silence. Egalement : en Espagne, en Italie, en Suisse, en Angleterre.
« Toutes les personnes de bonne volonté, soucieuses de dignité humaine, croyants ou incroyants, sont invitées à nous rejoindre dans le silence ».
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