Je conseille la lecture de ce livre dans lequel de nombreux thèmes sont abordés… même les plus rudes !!
« Le quatrième mur » de Sorj Chalandon. L’auteur est un Journaliste, ancien reporter de guerre pour Libération.
Georges est étudiant à la Sorbonne, c’est là qu’il rencontre Sam, metteur en scène grec, juif, réfugié en France en 1974 après sa résistance contre la dictature des colonels.
Georges et Sam deviennent amis et « frères » en militant, à Paris, avec le Front de Gauche pour la Palestine.
Sam veut monter la pièce noire d’Anouilh,
« Antigone », dans une zone de guerre en offrant un rôle à chacun des belligérants. Faire la paix entre cour et jardin…
Il décide de faire jouer cette pièce au Liban en pleine guerre !
Sam a contacté des musulmans, des jeunes sunnites, un groupe de chiites, des associations druzes… puis des acteurs chrétiens… tous acceptent de jouer Antigone (mais croyaient être la seule troupe sollicitée…)
S’élever contre une guerre générale, c’était sublime, c’était impensable, impossible, grotesque… Aller dans un pays de mort avec un nez de clown… Retrancher un soldat dans chaque camp pour jouer à la paix. Faire monter cette armée sur scène. Sam disait « ce serait tellement beau que les fusils se baisseraient »
Mais Sam mourant fait promettre à Georges de réaliser son rêve et de faire jouer
« Antigone » à Beyrouth avec les représentants qu’il a déjà sélectionnés !
C’est en 1982 que Georges va se retrouver à Beyrouth en pleine guerre avec toute l’horreur des combats et alors qu’il a laissé à Paris sa femme et sa fille de 3 ans.
Georges finit par croire que la pièce jouée, même une seule fois, peut arrêter les massacres et réconcilier les protagonistes au moins le temps d’une représentation. Il va vivre des moments très forts où de nombreux thèmes sont abordés, la famille, l’amitié, l’amour, le jeu des acteurs, l’horreur de la guerre, la souffrance, le courage, la mort…
Mais l’auteur journaliste va écrire ce livre pour exorciser ses émotions, il dira : « le reportage de guerre, et la guerre elle-même, étaient en train de me dévorer ».
** les paragraphes en italique sont extraits du livre
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