On est venu en France parce qu’au bled, on ne peut rien faire. On est venu pour le travail ici. Pour moi, la préfecture me dit : « Tu n’as aucun droit ici, tu pars au bled ». Mais ma mère est ici. Bébé, c’est elle qui m’a portée, pas ma mère d’origine qui m’a abandonnée. C’est obligé que maintenant je reste avec elle
On est venu ici, c’est pour avoir une meilleure vie, on ne reste pas à ne rien faire. Il faut qu’on bouge. La vie, c’est le travail, les enfants à l’école.
Moi, je suis venue ici, car ma mère est ici, ma famille est ici. Je suis venue pour vivre ici, pour l’avenir.
Avant, je ne connaissais pas l’association, maintenant, je sais. Le collectif c’est bien. On bouge pour les droits de tous les hommes : le logement, les papiers, la sécurité sociale, pour beaucoup de choses.
Il faut que les gens viennent se battre avec nous. Un ou deux, ça ne suffit pas, il faut beaucoup de gens, parce que c’est pour nous tous
Il ne faut pas rester les bras croisés : si tu cherches, tu trouves, si tu ne cherches pas, tu ne trouves pas. Le collectif, il t’aide à trouver.
La vie sans travail et sans droits, ce n’est pas une vie. Il faut bouger, trouver un travail.
Pour les gens qui sont ici, il faut faire une bataille ensemble pour les droits. Ensemble, c’est pas des gens qui viennent une fois oui, une fois non.
Ensemble, on parle, on trouve une solution. Rester comme ça à la maison, enfermée, à attendre, ce n’est pas une vie.
On n’a qu’une vie. Il faut qu’on vive bien, il faut gagner. Il faut le travail, le logement, la santé, l’école pour les enfants, tout comme les autres. On ne demande rien, on se bat pour juste pour nos droits, pour le droit de tout le monde.
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