Café citoyen de l’IFRASS

Notre 11ème café citoyen vient d’avoir lieu (8 juin) [1], marquant la fin d’un cycle commencé il y a près d’un an. Par la teneur du débat et l’enthousiasme des participants, il a définitivement montré combien ces rencontres citoyennes répondent à un réel besoin d’échange entre professionnels, militants associatifs, institutionnels, étudiants et autres habitants. Ainsi des personnes d’horizons différents peuvent s’y côtoyer et, avec un peu de volonté, se rencontrer vraiment.

En un an, le café aura rassemblé près de 300 personnes au total, autour des thèmes d’intérêt général et social, avec une fréquentation moyenne par séance de 25 à 26 personnes - la moyenne nationale en France ne dépassant pas les 20 personnes.

Les thèmes les plus mobilisateurs se sont révélés être ceux qui préoccupent à la fois les habitants, les militants associatifs et les travailleurs sociaux (en activité ou en formation) dans les quartiers en difficulté. Tel a été le cas lorsque nous avons abordé les « regards croisés sur le quartier : habitants et acteurs se rencontrent », « le travail des clubs de prévention spécialisée » et « la délinquance juvénile à Toulouse ». Mais au-delà du terrain social, « notre champ naturel », il faut bien le reconnaître, il est d’autres que nous n’intéressons encore que trop occasionnellement : une direction de travail pour un vrai café d’intérêt sociétal !

Une autre question demeure, celle de la participation des étudiants - mais aussi des formateurs ! Elle est au mieux de 1 sur 5 à chaque rencontre. Les personnes-ressources, dont la qualité est indéniable à chaque fois, s’étonnent que ceux-ci ne soient pas davantage représentés. En effet, la qualité et la richesse des propos échangés et les conditions conviviales et démocratiques d’un café, au contraire des contraintes d’un cours, devraient suffire à les mobiliser davantage. Mais, force est de constater que ce n’est vraiment pas le cas pour le moment. « On est intéressé, mais on a pas le temps », « …on est trop fatigué », j’entends dire, et j’entends bien. Il y a peut-être une formule à trouver : voilà une deuxième direction de travail ! En tout cas, la palme d’or de la participation au sein de l’IFRASS revient jusqu’ici aux EJE… Allez savoir pourquoi !

Si la plupart des participants nous ont dit leur enthousiasme quant au déroulement et au contenu des débats, d’aucuns nous ont fait part des remarques fort utiles pour une plus grande efficacité dans l’annonce et l’animation des rencontres. Celles-ci ont été progressivement intégrées dans la mesure des moyens dont nous avons pu disposer.

Nous sommes reconnaissants vis-à-vis de diverses associations, structures ou personnalités ayant, par leur motivation toute citoyenne, contribué à donner une véritable impulsion à notre activité. Tel est le cas notamment de l’ASEB, de TO7, de l’Arc-en-ciel des savoirs, de Psy dans le quartier, de « Ressources et Territoires » et de quelques autres, avec qui nous travaillons dorénavant sur une formule décentralisée du café citoyen de l’IFRASS, au plus près des habitants.

C’est dans cette même volonté de soutenir la dynamique sociale et de travailler au renforcement de la citoyenneté, que nous nous sommes associés à la rencontre annoncée à la Maison de Quartier de Bagatelle, du sociologue et nouveau ministre de la Promotion de l’Egalité des chances, Monsieur Azouz Begag avec qui plusieurs de nos partenaires ont déjà travaillé sur des questions liées à l’intégration.

Après une première année d’expérimentation, nous entrons dans la phase de consolidation qui nous permettra d’ancrer davantage l’activité dans sa vocation citoyenne d’espace de débat public, démocratique et égalitaire, d’information et de formation, de mise en lien et de mise en mouvement, mais aussi d’interface (de fait) entre l’établissement et son environnement sociétal.