Organisation d’une journée d’amitié politique entre les gens du pays

1°) • En décembre 2006, tous les employés d’une entreprise du Tarn (Coved) se mobilisent aux côtés d’un de leur collègue, Pierre, de nationalité ivoirienne, ouvrier au tri sélectif . En France depuis 10 ans, il risque l’expulsion car la Préfecture refuse de lui renouveler ses papiers ; arrêté comme un criminel dans la rue suite à un contrôle de police, il est mis en rétention et risque l’expulsion. De nombreux employés viennent au tribunal et certains disent : « Il est d’ici, il travaille, cotise et paie ses impôts comme nous ».

• En octobre, c’est les 160 ouvriers d’une blanchisserie (Modelux) dans la région parisienne, qui se mettent en grève pour gagner la régularisation de 22 ouvriers sans-papiers qui travaillent dans les mêmes ateliers qu’eux et qui risquent d’être licenciés et expulsés.

• Au printemps 2006, de nombreux enseignants, parents d’élèves, jeunes, se mobilisent dans de nombreuses écoles pour dire qu’il faut arrêter de menacer et d’expulser les enfants sans-papiers et leurs parents, et qu’il faut les régulariser.

Ce sont là des exemples encourageants pour tous car ils montrent qu’il est possible de dire des choses vraies, des choses de la vie des gens telle qu’elle est dans le pays : le travail ici, les études ici, la vie ici des familles…, et cela contre la propagande incessante de l’état et des partis qui n’appellent qu’à la persécution, aux humiliations policières avec les rafles et les contrôles au faciès, à la guerre contre une partie importante des gens du pays (ouvriers et familles sans-papiers, habitants des quartiers populaires, jeunes…)

2°) Les dernières lois votées, dont la loi Sarkozy/Ceseda contre les gens de nationalité étrangère est la plus significative, sont toutes porteuses de guerre et de destruction du pays. Ces lois indiquent clairement que l’état n’est plus là pour prendre en compte tous les habitants du pays, et pour assurer les droits pour tous, mais que l’état, donc son gouvernement, sont uniquement inquiets de ce qui arrive aux puissants et de leur protection.
Au nom de « l’insécurité », tout pouvoir est donné à la police de s’immiscer dans la vie des gens, de contrôler, de suspecter, de décider contre les gens.

Les arrestations d’ouvriers en train de travailler sur les chantiers ou dans les champs sont devenues courantes et « normales », comme si travailler était devenu un crime contre le pays !

les tentatives d’arrêter des familles dans les écoles, mêmes si elles ont été freinées par les prises de position de certains enseignants et parents d’élèves, sont toujours d’actualité, comme si étudier et éduquer les enfants étaient devenus des crimes !

Sont ciblés par l’état et sa police, outre les ouvriers et les familles sans-papiers, les gens de religion musulmane, les habitants des quartiers populaires, les jeunes des quartiers (appelés « délinquants »). Le gouvernement travaille patiemment à présenter toute un série de gens comme des ennemis du pays ; il justifie ainsi sa politique de guerre aux yeux de ceux « qui ne se sentent pas concernés ».

Loi après loi, un fascisme d’état se met en place. Et il est clair aujourd’hui qu’aucun des candidats aux élections n’envisage d’abroger la loi Sarkozy/Ceseda, et de changer de politique pour assurer les droits pour tous.

3°) Dans cette situation, nous appelons, sur Toulouse et sa région, à relayer l’appel lancé par un certain nombre d’organisations et de collectifs à faire du 22 mars, un mois avant le premier tour des élections, une journée d’amitié politique entre les gens du pays, pour travailler à une politique de paix.
Cette politique, les gens eux-mêmes, ceux qui le décident, peuvent la porter, la mettre en place, la déployer. Elle ne vise pas à gagner des places dans l’état, mais travaille à la capacité des gens à construire ensemble un pays pour tous.

Ce jour-là, nous appelons à se rassembler dans les quartiers, les écoles, les facs, les chantiers et les ateliers, pour discuter de cela ensemble, nous-mêmes, et à se retrouver ensuite pour un grand rassemblement en centre-ville à Toulouse, dont les modalités précises sont encore à décider.

Avec cette journée, il s’agit de montrer qu’un certain nombre de gens refusent la persécution et la politique de guerre que l’état et les partis parlementaires mènent contre des gens du pays, en particulier les étrangers et les habitants des quartiers populaires.
Il s’agit de marquer que « nous voulons un pays pour tous ceux qui sont là » , «  nous voulons un pays uni, pas la destruction du pays » , « les gens qui sont ici, qui travaillent et vivent ici, sont d’ici ! » , « ce qui compte, c’est la vie des gens, pas celle des partis » , « chacun compte dans le pays, un habitant = un habitant » .

Pour cela, nous proposons dés maintenant d’organiser des Collectifs, des Assemblées pour assurer le succés de cette journée et à nous appelons à une réunion publique :

Pour nous contacter :
Tous les dimanches de 11h à 12 au marché Saint-Sernin
Tél. : 06-13-06-94-62 ;
Mail : ouvriersgensdici free.fr
Site : http://ouvriersgensdici.free.fr