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Salaam

Article proposé le lundi 2 mars 2009, par Martine Audras


La Maison de Quartier de Bagatelle vous invite le
Vendredi 4 décembre 2009 à 19H pour un Ciné-club :

« Salaam »

court-métrage de Souad El-Bouhati.

Débat sur l’exclusion des vieux travailleurs migrants en présence de la réalisatrice.

Le film : « Salam »

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salaam

Le vieil Ali, à l’heure de la retraite, est déchiré entre son
angoisse de mourir en France et sa peur du retour au Maroc,
alors qu’il n’a plus que des liens fantasmés avec son pays
d’origine. Il partage ses derniers moments entre le foyer où
il a toujours vécu et l’appartement de son ami Momo,
qui habite seul avec sa fille.

Ce court métrage de 30 minutes, sorti en 1999 a été distingué par tous les prix possibles
dans sa catégorie : au Festival de Clermont-Ferrand 2000, Grand prix de la compétition
nationale, prix spécial du jury international, prix d’interprétation pour le comédien
Benaissa Ahaouri et les mentions des deux jurys jeunes ; Prix Kodak au Festival de
Cannes 2000 ; Prix Arte France au Festival du film court de Brest 2000 ;
Lutin 2000 du meilleur film de fiction, Lutin 2000 de la
meilleure réalisation ; Prix de la critique au festival de
Tétouan 2001 et César du meilleur court métrage en 2001.

La réalisatrice : Souad El-Bouhati

Souad El-Bouhati fait une première carrière dans le social
à Toulouse en tant qu’éducatrice dans des foyers
d’hébergement pour immigrés en situation précaire et à
l’APIAF qui vient en aide aux femmes en difficulté et/ou victimes de violences conjugales. En 1993, elle s’installe
à Paris où elle obtient une maîtrise de cinéma. Entre 1995 et 1998, elle est monteuse de plusieurs films et secrétaire
de production et se lance dans l’écriture du court métrage « Salam ». En 2008, elle sort son premier long métrage,
« Française » avec la jeune comédienne Hafsia Herzi, relatant les espoirs d’une jeune Française obligée de suivre
ses parents dans leur pays d’origine, le Maroc.

Le débat : « Chibani-a-s, vieux migrants, quelle réalité ? quels soutiens ? »

A l’instar de l’intérêt qu’ont suscité les derniers survivants des massacres de la Première guerre mondiale, les
survivants « indigènes » de la Seconde guerre mondiale et ceux aussi qui ont contribué au développement
économique des Trente glorieuses commencent à éveiller attention et considération.
Nous nous souvenons de l’émotion suscitée par le film « Indigènes » de Rachid Bouchareb et des déclarations
tonitruantes des plus hautes autorités de l’État. Ces annonces présidentielles et gouvernementales ne furent pas
traduites dans les faits. Seules furent revalorisées, la retraite du combattant et la pension militaire d’invalidité, la
plus importante la retraite militaire proportionnelle ne fut pas alignée sur celle des anciens combattants français.
Mais le Tribunal administratif de Bordeaux a demandé, fin 2008, à l’État de fixer la retraite de six anciens
combattants marocains au même niveau que celle des militaires de la métropole. Cette décision pourrait faire
jurisprudence (uniquement pour les anciens combattants Algériens, Marocains et Tunisiens).
Et que dire de l’état lamentable de nombreux foyers où vivent avec difficultés des chibani-a-s (« ancien-nes » en
arabe) et de l’absence de carrés musulmans dans les cimetières, il en existent 80 quand il en faudrait 600.
La Maison de quartier de Bagatelle soutien le collectif justice & dignité pour les chibani-a-s, pour :
– un accès aux soins sans restrictions ici et là-bas,
– un accès aux droits sociaux et politiques sans restriction ici et là-bas,
– un accès au logement digne et adapté à leur conditions de vieillissement,
– la reconnaissance et la visibilité de l’histoire et de la mémoire des luttes.

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