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Les mégalithes : des pierres pour aujourd’hui ?

Article proposé le lundi 2 juin 2008, par Florence


L’ASSOCIATION TO7 - TOULOUSE OUVERTURE
(Métro station Reynerie)

Vous invite

le jeudi 12 juin 2008 à 11h55

à un repas-débat avec Yves Le Pestipon

Les mégalithes : des pierres pour aujourd’hui ?

On appelle mégalithes de grosses pierres dressées et organisées par l’homme à des époques généralement pensées comme lointaines. Il s’en rencontre un peu partout au monde, mais pas de manière uniforme.

En France, la Bretagne, l’Aveyron, le Quercy sont fameux par leurs mégalithes. Il abondent en Cévennes, en Vendée, en Touraine, dans les Pyrénées… Les archéologues les étudient. Les promeneurs les visitent. Certains poètes, au moins depuis Victor Hugo, en font jaillir, comme d’une bouche d’ombre, leurs oeuvres.

Des mégalithes, on peut tenter d’avoir une approche scientifique. Cette approche est nécessaire. Elle est difficile, tant le légendaire environne, et tant manquent les documents. L’archéologie a néanmoins permis de poser les éléments d’une chronologie, d’écarter des hypothèses, de définir certaines fonctions.

Mais ces pierres se dressent face à nous dans le présent où nous sommes vivants. Pouvons-nous les employer à notre aventure de sujets dans le monde ? Avons-nous intérêt à jeter parfois notre pensée aux mégalithes et à la sentir rebondir ? Que pouvons-nous apprendre de notre rencontre avec ces blocs dispersés dans les paysages, dont des vestiges d’organisation demeurent, et dont la présence nous attire ?

Que nous retourne leur vieille présence rugueuse quand nous nous mettons en face ?

Je ne prétends pas inviter aux manifestations néodruidiques qui fleurissent un peu partout, et qui permettent, avec un peu d’ésotérisme de bazar, le financement de quelques individus, et l’extase provisoire de quelques autres. Il ne s’agit pas pour moi d’inviter à se mettre en rond autour des pierres, d’y danser plus ou moins nus, d’y aboucher son ventre ou ses mains, et de croire à d’improbables ondes… On flaire trop là le frelat.

Ces pierres n’ont rien à nous dire, mais nous pouvons entendre en nous notre vie de sujets au monde quand elle rencontre leurs dispositifs. Elles nous offrent un champ pour la réflexion divergente. De ce point de vue, qui est d’action, et sans cette intention de la part de leurs constructeurs, elles offrent occasion de résistance à l’uniforme mou fusionnel, bruyant et sympathique où nous englue volontiers, dans nos pays, l’étalement culturel.

Ces pierres ne disent rien, mais elles offrent une force d’éclat à la contradiction.

Leur vieille parole, réellement non déchiffrée, lance, si nous le voulons, notre parole.

Comment rencontrer les Mégalithes ? Comment vivre cette rencontre ? Comment inventer, sans nier les leçons de l’archéologie, mais sans s’y tenir, une position de sujet en dialogue ? Comment rendre, en somme, ces pierres, pour nous, politiques ?

Comment tenter de penser enfin la fréquentation nouvelle des mégalithes aujourd’hui, et même le goût renouvelé, un peu partout en Europe, pour leur édification ?

Voilà quelques questions que nous soulèverons cheminement Cambert, à La Maison des Chômeurs de La Reynerie, à Toulouse, jeudi 12 juin, vers midi, avant de partager les nourritures savoureuses.

N’oubliez pas de vous inscrire à TO7 pour nous permettre de faire les courses !

  • avant mardi soir par e-mail
  • avant mercredi midi sur place ou par téléphone.

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Notes

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1 Message

  • Les mégalithes : des pierres pour aujourd’hui ?

    5 juin 2008, par hervé dangla et le Collectif HDFS hdfs club-internet.fr

    Dommage je ne serais pas à Toulouse la semaine prochaine pour participer à votre débat.
    néanmoins j’aimerais participer d’une autre manière :
    Je suis en train de mettre en place la réalisation d’un documentaire de création vidéo, moitié vrai et moitié ineventé, sur ces fameuses pierres d’aujourd’hui que l’on trouve entre autre dans les paysages urbain de l’hexagone touché par les garnds projets de réhabilitations.
    je vous propose la lettre d’intention et le résumé du projet ;
    peut-être que je pourrais avoir des avis en retour.
    bonne disscusion et A+
    Hervé Dangla

    Note d’intention

    « Sanctuaires cités »

    Peut-on dire que ces alignements de rochers où l’on se heurte dans les cités représente la politique urbaine où culturelle d’une ville ?
    Représentent-elles un sanctuaire en hommage aux familles qui habitaient à la verticale dans un immeuble démoli d’une cité ?
    Sont-elles juste où répressives ?

    Ses premières questions vont être posées ,analysées, décortiquées et interprétées par un acteur de théâtre, comme une troisième dimension mais réelle sur un cyclo à couleurs fortes et monochromes sur des portraits et paysages urbains aux traits. Nous recevrons « en pleine gueule » diverses réponses à ces rochers.

    Ce même acteur nous fera le portrait d’Albert le jardinier poète.

    Ces questions travaillent notre jardinier, sans emploi parce qu’il ne rentre pas dans la case.
    Albert n’est plus SDF, pourtant il va reprendre la rue, la place.
    Sa manière de questionner l’autre va passer par ces pierres.
    Il va vivre autour des rochers, les sculpter, les décorer, ornementer ces sanctuaires qui rappellent ces jardins japonais.
    Aux yeux et aux dires d’Albert, ceux de chez nous n’ont pas de poésie.
    Ces sanctuaires-là ne sont ni respectés, ni compris, les graviers ne sont pas ratissés.

    Albert va circuler dans les grandes villes françaises à la recherche de ces sanctuaires aux alignements de rochers.
    Albert veut convaincre les gens qui habitent les cités, ceux qui subissent ces pierres et les autres, ceux qui les décident et les posent.
    .
    Les gens vont le voir s’approprier lentement ces formes agressives et les transformer en objet d’art.

    Doucement de jour en jour les habitants et acteurs des cités vont s’approcher d’Albert jusqu’à l’inviter chez eux.
    A partir d’un café, une douche où un repas que ces familles lui offriront, nous découvriront le quotidien d’un immeuble, d’une ville. Ces habitants lui livreront leurs vie dans divers milieux sociaux et diverses origines.
    Nous pourrons ainsi découvrir les modes de pensée à la fois des acteurs urbains de l’hexagone et les mémoires culturelles de ces villes verticales en voie de disparition (?).

    L’auteur, Hervé Dangla

    Résumé
    Plan de mise en scène du documentaire « sanctuaires cités »

    Ce travail de mémoire et documentaire vidéo de création, propose de montrer les changements urbains et sociaux dans les réalités d’origines culturelles et économiques de notre société dans tous ses états.

    Cette histoire aura deux dimensions filmiques :

    • Une réelle, le portrait d’Albert qui, depuis Toulouse, va partir à la recherche des sanctuaires de pierre dans plusieurs villes françaises. Le portrait de notre Albert sera entrecoupé d’images documentaires et de témoignages vivants des acteurs et habitants de ses villes verticales face aux grands projets urbains français ; un face à face des cultures, des économies, et des politiques d’un pays.
    • L’autre, transformée, image photographique aux traits type Pop Art, portrait des intervenants et paysages urbains en monochrome. Un personnage (acteur professionnel Sébastien Barrier) comme un analyste, un passeur de mémoire, avec beaucoup d’émotions dans son verbe et son apparence ; il circulera comme une troisième dimension mais réelle dans cet espace monochrome. Notre acteur deviendra Monsieur tout le monde, le bon et le méchant, suivant ou l’on place sa pensée des paysages urbains de la cité. Des paysages et portraits aux traits toujours en fond de cet écran monochrome et acteur toujours en réel.

    Nous commencerons par un portrait au trait d’Albert en style Pop Art sur un fond et un sol uniforme monochromes d’une couleur primaire forte et vive.
    Rentre en scène l’acteur. Il circule dans ce volume et, il nous construit le portrait d’Albert. (texte en annexe)
    Son voyage en verbe nous emmènera dans la vraie pensée du jardinier, le sanctuaire Sati, la Reynerie au Mirail.

    Nous rencontrerons Albert, habitant à la Reynerie, il nous parlera de sa vie au Mirail.
    Puis absorbé dans sa recherche créative autour de ces alignements de pierres et ces aplats de graviers, nous découvrirons ces premières actions artistiques.

    Des rencontres se feront sur place entre des habitants et des acteurs de ces lieux. Certaines seront fortuites et d’autres mises en scène.

    Ces échanges, ces dialogues nous transporteront sur d’autres lieux intérieurs ou extérieurs suivant le fils de la conversation. Nous prévoyons de nous retrouver au Mirail et dans quelques autres cités françaises. Albert sera confronté à l’inconnu. L’analyste nous guidera.

    Nous retrouverons notre « analyste » sur le même principe visuel, comme une rhétorique, dans chaque nouveau lieu que nous visiterons. Dans la force de son jeu de rôle, il décortiquera
    les gestes et les dires des intervenants, en rappel ou en prévisionnel des thématiques abordées.

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