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Quand l’action politique se réduit à des opérations de communication

Article proposé le vendredi 21 décembre 2007, par Jean-Pierre Nizet


Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la politique de la ville, a lancé une phase de concertation pour l’élaboration du « plan banlieues ».
Cela s’est traduit par des rencontres territoriales organisées par les préfets de région et de département.

A Toulouse, comme partout en France, des élus, des responsables d’associations ont été convoqués pour débattre sur trois thèmes inscrits à l’ordre du jour : l’accès des habitants des banlieues à l’emploi, le désenclavement et la fin de l’isolement des quartiers, l’éducation et la réussite.

Plus de deux cents rencontres ont eu lieu y compris dans les territoires d’outre-mer, s’enorgueillit Fadela Amara sur son blog.

Pourtant, depuis Toulouse, ces rencontres territoriales ont eu pour seul effet d’amplifier le malaise qui règne aujourd’hui dans les quartiers.

L’invitation tardive adressée aux associations ne nous avait pas permis de travailler en amont avec les habitants sur le contenu du plan. Mais cela importait peu puisque nous avons découvert sur place l’absence de contenu.

« Nous sommes là pour vous écouter, pas pour faire de la politique » ont expliqué les représentants de la ville et de l’Etat en introduction à la rencontre qui s’est tenue au Centre Albin Minville.

Cela en dit long sur leur volonté de mener rapidement des réformes structurelles.
Mais où est donc passé le plan Marshall annoncé après novembre 2005 ?

En 2006, tous les acteurs de terrain ont été entendus, nous avons fait un diagnostic, fait des propositions… Rien ne s’est passé.
Deux ans après les révoltes urbaines, la situation s’est fortement dégradée sur le terrain.
Aujourd’hui, nous assistons, impuissants, au désengagement financier de l’Etat dans les communes dites « sensibles », à la remise en cause de la politique de la ville, à la pénurie de logements sociaux amplifiée par un GPV où on détruit plus qu’on ne construit.
Dans le même temps, nos associations sont de plus en plus fragilisées, entre autres, par la disparition des contrats aidés.
Et ce ne sont certainement pas les mesures proposées par Fadela Amara qui nous redonneront de l’espoir.

L’installation de bornes WIFI dans les jardins des cités, de l’ADSL dans les zones franches urbaines, le renforcement du soutien scolaire, la mise en place d’une journée à l’éducation et au respect, tout comme ces rencontres territoriales témoignent en réalité d’une politique d’abandon des cités qui se cache derrière des effets d’annonce.


Texte signé collectivement par To7,
la maison des chômeurs AVENIR,
la maison de quartier de Bagatelle.

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