Pour les habitants de La Fourguette et de Bellefontaine, la silhouette de François André, “père François”, sillonnant à vélo Le Mirail va certainement manquer au paysage.
François, en raison de ses nombreux engagements sociaux et de sa grande proximité avec les habitants était une personnalité solidement implantée. Pour ceux qui l’ont entendu célébrer aussi bien des mariages que des obsèques, il sait trouver les mots justes pour mettre en valeur l’humanité des présents et des absents. François est un prêtre engagé, qui met vraiment l’homme au centre de ses convictions et au centre de la liturgie.
Responsable de la Pastorale des Migrants depuis 2006, il a assuré des permanences toutes les semaines auprès des sans-papiers. Il a aussi œuvré pour le dialogue chrétiens-musulmans en relation avec l’imam de Bellefontaine, s’est impliqué avec la CGT du Mirail, avec les femmes de Bell’arc en ciel, avec les jeunes. Il a aussi travaillé avec la communauté portugaise, apprenant même le portugais. A plus grande échelle, il rencontrait régulièrement des syndicalistes allemands, parlant lui-même très bien cette langue.
François, ceux qui te voient encore traverser Le Mirail savent que tu restes des nôtres et les nombreux amis qui te disaient au-revoir au “bidon” de La Fourguette considèrent que tu n’es pas vraiment parti.