Les citoyens pilotent la monnaie.
Le Sol est une monnaie citoyenne : il vise la réappropriation de la monnaie par les citoyens. Les adhérents sont regroupés en 5 Collèges selon qu’ils sont producteurs ou consommateurs de biens ou de services, élus de collectivités, banquiers, etc. On appelle :
- « Solistes » les particuliers qui utilisent des Sol-Violette pour faire leurs courses et accéder à des services ;
- « Prestataires » les professionnels qui sont en mesure de recevoir des paiements en Sols-Violette ;
- « Partenaires » les banques qui participent au projet et les autres acteurs (par exemple les Maisons de Chômeurs) qui soutiennent le développement du Sol-Violette auprès de leurs usagers et assurent une partie de l’activité ;
- « Collectivités », les élus qui appuient le développement du Sol-Violette dans l’institution dans laquelle ils siègent ;
- « Fondateurs » les citoyens ou les structures d’éducation populaire qui sont à la base du projet.
Les solistes et les prestataires sont les plus nombreux. Leur avis est très important. La représentation en collège permet toutefois de donner de l’importance à l’avis et aux intérêts de toutes les parties prenantes afin que chacun trouve son compte dans le développement du Sol.
1 Sol = 1 euro
Le Sol-Violette permet d’échanger sur le marché : c’est une monnaie marchande, à l’image de l’euro. Les prix restent les mêmes. Seul le moyen de paiement change… et c’est déjà beaucoup !
Les Sols sont garantis par des euros. Chaque coupon-billet en circulation a son exacte contrepartie à la banque. C’est pourquoi 1 Sol = 1 euro. Il n’y a pas de création de monnaie à proprement parler. Les euros « nantis » (c’est-à-dire déposés en garantie à la banque) sont placés sur des livrets d’épargne solidaires auprès des banques partenaires. Ainsi, il est toujours possible de convertir des Sols en Euros et vice et versa.
Une monnaie aux couleurs de Toulouse
Le Sol-Violette est une monnaie locale. Elle ne peut être utilisée qu’en région Toulousaine. Elle valorise les circuits courts et contribue à la relocalisation de l’économie.
La monnaie fond…
Afin d’éviter la thésaurisation et de favoriser la circulation de la monnaie, le Sol-Violette perd de sa valeur avec le temps. S’il reste dans les mêmes mains pendant plus de 3 mois, il perd 2% de sa valeur. A chaque transaction, il est réactualisé.
L’éthique précède le commerce
Encourager les échanges sur le territoire Toulousain n’a vraiment de sens qu’à partir du moment où nous nous n’interrogeons sur la nature de ce que nous échangeons. Le Sol-Violette est une monnaie éthique dans la mesure où elle ne peut servir qu’à l’achat et à la vente de biens et de services produits dans le respect des femmes, des hommes et de la Nature. Les structures agréées s’engagent à respecter la charte éthique du réseau.
Bonus / Malus
L’objectif du Sol-Violette étant de dynamiser les échanges solidaires sur le territoire grâce à la circulation rapide de la monnaie, un bonus est accordé à ceux qui nantissent des euros : Toute personne qui nantit reçoit 21 Sols par tranche de 20 €. C’est 5% de pouvoir d’achat en plus témoignent de la volonté de l’association et de ses partenaires d’encourager chacun à utiliser la monnaie Sol.
A l’inverse, toute reconversion de Sols en € auprès des banques partenaires (Crédit Coopératif et Crédit Municipal) induit une pénalité de 5% car elle affecte négativement le projet en réduisant la quantité de Sols en circulation.
Une monnaie solidaire
Pendant que les Sols circulent dans le réseau, les € déposés par les adhérents du Sol-Violette sur le compte de l’association au Crédit Coopératif ou au Crédit Municipal permettent d’accorder des prêts à des personnes exclues du système bancaire ou à des porteurs de projet de l’économie sociale et solidaire.
Les prélèvements correspondant à la fonte et la taxe de contribution sont également affectés au financement d’activités de l’association ou au financement d’autres projets locaux d’économie solidaire selon les modalités choisies par l’association