Poète slameur, Sidi Mohamed voit ainsi sa vie et son quartier :
“Avoir espoir et de se donner la chance d’avoir ou plutôt de vivre au futur dans un monde
meilleur.
Le slam, comme a dit ma sœur, serait-il l’hymne de mon caractère et de mon quartier ?
J’ai vu de mes propres yeux comment nous y arrivons autrement, sans le luxe de partir. Le
toucher est sentiment de liberté imperceptible techniquement, ce en quoi tu dois croire.
Celui qui a besoin de ce qu’il veut et qui ne veut pas ce dont il a besoin.
Comment entendre la sourde protestation de ces jeunes de banlieue quand on mêle politique
et religion dans cette région qui d’ailleurs n’est pas la seule à subir les inégalités de cet état
tellement que notre état mental est victime d’une attitude de celui qui veut exprimer ses
pensées, on nous voit comme des étrangers à force d’écouter les paroles du peu donnant de la
réalité une idée fausse et surtout malsaine.
Dans cette vie on n’a pas vraiment ce qu’on veut même si on demande vraiment peu, eh oui la
vie est comme ça, un pied ici un pied là-bas.
J’apprends à me servir de cette plume qui m’a été offerte par le quartier. J’apprends à m’en
servir malgré mon esprit étroit.
Si t’es d’accord avec moi, fais comme moi crie ton espoir.”