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Les pioupious du 17ème et la racaille des cités

Article proposé le mercredi 5 mars 2008, par Badra Bellier-Khellef


22 janvier 2h du matin, nous attendons devant le local de To7, le bus gracieusement envoyé par la préfecture. Destination Vaulx en Velin. Nous allons porter la parole des « Miralliens » [1]
à la rencontre « Espoir Banlieues ». Enfin, nous allons avoir la teneur de ce plan salvateur élaboré par le gouvernement. La Reynerie by night est très endormie ( autant que le centre ville…). Il fait très doux, ce départ en groupe et en bus a un petit air de départ en colo. Plutôt agréable ! Le voyage se passe bien, nous avons l’agréable surprise de le faire en compagnie de Monsieur le sous-préfet à la ville, lui aussi s’est levé à 2 h du matin.

A l’arrivée, nous voulons voir un présage dans le fait d’être accueillis au centre culturel « Charlie Chaplin ». Si Charlot veille sur nous…tout va bien !
Choix judicieux que celui de Vaulx en Velin, banlieue éminemment symbolique dans la courte histoire des cités difficiles. Hélas, trois fois hélas, ni Charlot ni les symboles n’ont empêché les couacs. D’abord rien d’essentiel ne nous a été révélé. Il faudra attendre le discours du Président. Ensuite, et surtout, dans ce contexte déclaré de rencontre et de dialogue nous avons eu le triste spectacle de jeunes gens coursés par des hommes en uniforme, matraque levée. Information prise, il s’agissait d’habitants de Vaulx en Velin qui, se sentant concernés, avaient eu la prétention alors qu’ils n’avaient pas été invités de participer à la rencontre.
Triste, mais à quelque chose malheur est bon, car quand le calme fut revenu, nous avons entendu, venant de derrière les barrières, monter le chant des révoltés du siècle dernier.

« Salut, Salut à vous braves du soldats du 17ème … »
Montehus [2] a dû rire dans sa barbe : la France éternelle est bien vivante ! Simplement, en plus des faubourgs populaires, elle s’enracaille dans les quartiers difficiles.

Notes

[1Miralliens : habitants du quartier du Mirail.

[2Montehus : auteur du « temps des cerises ».

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