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La radiation : “L’insulte ultime” !

Article proposé le dimanche 26 avril 2009, par Jean-Pierre Nizet


Sept années de petits boulots, un travail comme intérimaire en usine en faisant les 3/8, un CES dans une maison de retraite. La galère et le travail précaire Isabelle connaît.

Ayant perdu son emploi, Isabelle quitte le Gers et s’installe avec sa fille à Toulouse en janvier 2008. Elle s’inscrit à l’ANPE de Purpan. Puis c’est le cauchemar.

« J’ai été soi disant convoquée par courrier à un entretien. Ce courrier je ne l’ai jamais reçu mais par contre j’ai bien reçu l’avis de radiation qui prenait effet le mois précédent. Plus d’allocation chômage. J’ai vécu cela comme une insulte ultime, j’étais révoltée et à la fois effondrée. Faut dire que cet avis de radiation est arrivé à un moment où je me démenais toute seule sans aucun soutien. Je ne pensais qu’à une seule chose travailler, obtenir une VAE et me former pour devenir assistante de vie. Durant cette période, je vivais seule avec ma fille de 14 ans dont j’ai la charge. Inscrite au RMI, j’ai participé à une réunion d’information destinée aux personnes radiées des Assedic. Cette rencontre a eu lieu au Conseil Général. Etonnamment, les 13 personnes convoquées étaient presque toutes dans ma situation.

Je me suis réinscrite à l’ANPE mais j’ai perdu mon droit à la formation n’étant plus chômeuse de longue durée. Il me restait 120€ par mois pour vivre avec ma fille une fois payé le loyer, les charges locatives et un crédit qui datait de l’époque où je travaillais dans le Gers.

Cette radiation injuste, je l’ai vécue comme un acharnement à l’encontre des plus faibles.

Je peux en parler aujourd’hui mais j’ai vraiment pensé au suicide d’autant que je m’entendais dire par un agent de l’ANPE de Purpan que j’étais une profiteuse du système.

Aujourd’hui, ce discours on l’entend moins parce que les abus faut pas les chercher du côté des pauvres. Aujourd’hui, si j’accepte de témoigner c’est surtout pour encourager les chômeurs à s’appuyer sur des collectifs comme les maisons de chômeurs. Moi durant toute cette période, j’ai fait l’erreur de rester seule. »

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